viernes, 5 de junio de 2009

Rv: Français -castellano. [Humeurs de Jean Dornac] Alejandra Pizarnik / Énorme poète ! Música Maestro !



--- El vie, 5/6/09, castello.cristina@gmail.com <castello.cristina@gmail.com> escribió:

De: castello.cristina@gmail.com <castello.cristina@gmail.com>
Asunto: Français -castellano. [Humeurs de Jean Dornac] Alejandra Pizarnik / Énorme poète ! Música Maestro !
Para: Undisclosed-Recipient@yahoo.com
Fecha: viernes, 5 junio, 2009 1:19

 
Versión castellana, al pie. Cristina Castello / Je vous conseille vivement de ne pas rater même un mot de cette poète. Cristina Castello / No perder una palabra de Alejandra. Cristina

« Alejandra Pizarnik fut un grand silence mis en mots. À peine un moineau aux ailes de condor : énorme poète » Cristina Castello
Alejandra Pizarnik
Écrivain et poète argentine
Buenos Aires, 1936 — Buenos Aires, 1972

« Elles, les âmes, sont malades et elles souffrent et nul ne leur porte remède ; elles sont blessées et brisées et nul ne les panse »
(Épigraphe pour l'un de ses derniers livres : « Extraction de la pierre de la folie »)


© Moreau - Les suivantes infidèles
Zone Interdite

Derrière la parole le chaos.
Le hurlement n'accède à aucun monde.
Je chante.
Nulle invocation.
Rien que des noms qui reviennent.

Tu choisis la blessure, le lieu
où nous parlons notre silence.
Et tu fais de ma vie
cette cérémonie trop pure.

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« Les travaux et les nuits »

pour reconnaître mon emblème dans la soif
pour signifier l'unique songe
pour ne plus jamais trouver substance dans l'amour
je ne fus rien qu'offrande
errance nue
de louve à travers bois
parmi la nuit des corps
pour dire la parole innocente.

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L'autre rive

Je ne sais de l'enfance
qu'une peur lumineuse
une main qui m'entraîne
vers mon autre rive

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Elle se déshabille dans le paradis
de sa mémoire
elle ignore le destin féroce
de ses visions
elle a peur de ne savoir pas nommer
ce qui n'existe pas

© Traduit par Michel Fontenés
De l' « Arbre de Diane »

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Toute la nuit j'écris pour chercher qui me cherche.
Mot à mot j'écris la nuit.

La rose répandue imprime des cris dans la neige. Tombée de la nuit, tombée du fleuve, tombée du jour.
C'est la nuit, mon amour, la nuit égarée et obscure, brûlant ses habitudes safranées dans l'immonde cave du sacro-saint présent. Ire merveilleuse du réveil dans l'abstraction magique d'un langage inacceptable. Ire de l'été. Ire de l'hiver. Monde au pain et à l'eau. Seule la pluie se dirige vers nous avec son offrande inimaginable. La pluie parle enfin et dit.
Méticuleuse initiation de l'habitude. Cristaux crispés dans des jardins égratignés par la pluie. La possession du prétendu passé, du peuple qui fulgure, incandescent, dans la nuit invisible. Le sexe et ses vertus d'obsidienne, son eau flambante qui s'élabore contre les montres. Mon amour, la singulière quiétude de tes yeux égarés, la bienveillance des grandes routes qui accueillent morts et mûres et tant de substances vagabondes ou ensommeillées comme mon désir d'incendier cette rose pétrifiée qui inflige des parfums d'enfance à une créature hostile à sa plus ancienne mémoire. Malédiction éjaculée en plein été, face au ciel, comme une chienne, pour répudier l'influx sordide des voix vitreuses qui se brisent dans mon oreille comme une vague dans une conque.

©Traduction de Silvia Baron Supervielle

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Extraits de l'Arbre de Diane (traduit par Claude Couffon) in Œuvre poétique, Actes Sud, 2005.

1.
J'ai sauté de moi jusqu'à l'aube
J'ai laissé mon corps près de la clarté
et j'ai chanté la tristesse de ce qui naît



3.
rien que la soif
........
Lire la suite :
« Alejandra Pizarnik fue un gran silencio puesto en palabras. A penas un gorrión con vuelo de cóndor: poeta enorme » Cristina Castello

Alejandra Pizarnik
(Buenos Aires, Argentina, 1936-1972)

«Yo no sé de pájaros,
no conozco la historia del fuego.
Pero creo que mi soledad debería tener alas» (La carencia)


Exilio
a Raúl Gustavo Aguirre

Esta manía de saberme ángel,
sin edad,
sin muerte en qué vivirme,
sin piedad por mi nombre
ni por mis huesos que lloran vagando.
¿Y quién no tiene un amor?
¿Y quién no goza entre amapolas?
¿Y quién no posee un fuego, una muerte,
un miedo, algo horrible,
aunque fuere con plumas
aunque fuere con sonrisas?
Siniestro delirio amar una sombra.
La sombra no muere.
Y mi amor
sólo abraza a lo que fluye
como lava del infierno:
una logia callada,
fantasmas en dulce erección,
sacerdotes de espuma,
y sobre todo ángeles,
ángeles bellos como cuchillos
que se elevan en la noche
y devastan la esperanza.


Los pequeños cantos
(1971)

I
nadie me conoce yo hablo la noche
nadie me conoce yo hablo mi cuerpo
nadie me conoce yo hablo la lluvia
nadie me conoce yo hablo los muertos

II
sólo las palabras
las de la infancia
las de la muerte
las de la noche de los cuerpos

III
el centro
de un poema
es otro poema
el centro del centro
es la ausencia
en el centro de la ausencia
mi sombra es el centro
del centro del poema


Lejanía

Mi ser henchido de barcos blancos.
Mi ser reventando sentires.
Toda yo bajo las reminiscencias de tus ojos.
Quiero destruir la picazón de tus pestañas.
Quiero rehuir la inquietud de tus labios.
¿Por qué tu visión fantasmagórica redondea los cálices de estas horas?


Noche

correr no sé donde
aquí o allá
 
Leer la continuación :

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