martes, 5 de mayo de 2009

Rv: Vivement !!!! Julio Cortázar. Français -español. Textes, poèmes, vidéos... /Textos, poemas, videos



--- El mar, 5/5/09, castello.cristina@gmail.com <castello.cristina@gmail.com> escribió:

De: castello.cristina@gmail.com <castello.cristina@gmail.com>
Asunto: Vivement !!!! Julio Cortázar. Français -español. Textes, poèmes, vidéos... /Textos, poemas, videos
Para: poesie@cristinacastello.com
Fecha: martes, 5 mayo, 2009 2:56

 

mardi 5 mai 2009

Julio Cortázar

« Je t'aime, et il y a longtemps et fait froid »
«Te quiero, y hace tiempo y frío»

Julio Cortázar

Prenez d'assaut les librairies de France pour trouver ces livres, dont la poésie est un embrasement (C.C.)

(versions française et espagnole)



Julio Cortázar

(Écrivain argentin né le 26 août 1914 à Bruxelles, de parents argentins.
Il meurt le 12 février 1984 à Paris, où il avait demeuré)


« La fleur et le Cronope »

Un cronope trouve une fleur solitaire au milieu des champs. Il est sur le point de la cueillir. Mais il pense que c'est une cruauté inutile et il s'agenouille auprès de la fleur et joue joyeusement avec elle, à savoir : il caresse ses pétales, il souffle dessus pour qu'elle danse, il bourdonne comme une abeille, il respire son parfum et finalement il se couche a son ombre et s'endort dans une grande paix.La fleur pense : Il est comme une fleur. »

De « Cronopes et Fameux »

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« Rayuela » - Fragment

Je touche tes lèvres

Je touche tes lèvres, je touche d'un doigt le bord de tes lèvres, je dessine ta bouche comme si elle naissait de ma main, comme si elle s'entrouvrait pour la première fois, et il me suffit de fermer les yeux pour tout défaire et tout recommencer, je fais naître chaque fois la bouche que je désire, la bouche que ma main choisit et qu'elle dessine sur ton visage, une bouche choisie entre toutes, choisie par moi avec une souveraine liberté pour la dessiner de ma main sur ton visage et qui, par un hasard que je ne cherche pas à comprendre, coïncide exactement avec ta bouche qui sourit sous la bouche que ma main te dessine. Tu me regardes, tu me regardes de tout près, tu me regardes de plus en plus près, nous jouons au cyclope, nos yeux grandissent, se rejoignent, se superposent, et les cyclopes se regardent, respirent confondus, les bouches se rencontrent, luttent tièdes avec leurs lèvres, appuyant à peine la langue sur les dents, jouant dans leur enceinte où va et vient un air pesant dans un silence et un parfum ancien. Alors mes mains s'enfoncent dans tes cheveux, caressent lentement la profondeur de tes cheveux, tandis que nous nous embrassons comme si nous avions la bouche pleine de fleurs ou de poissons, de mouvements vivants, de senteur profonde.
 
 
 
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Julio Cortázar

«La flor y el cronopio»

Un cronopio encuentra una flor solitaria en medio de los campos. Primero la va a arrancar, pero piensa que es una crueldad inútil y se pone de rodillas a su lado y juega alegremente con la flor, a saber: le acaricia los pétalos, la sopla para que baile, zumba como una abeja, huele su perfume, y finalmente se acuesta debajo de la flor y se duerme envuelto en una gran paz. La flor piensa: «Es como una flor».

Julio Cortázar, «Historias de cronopios y de famas», Buenos Aires, Sudamericana, 1994

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« Rayuela » -Fragmento

Toco tu boca, con un dedo toco el borde de tu boca, voy dibujándola como si saliera de mi mano, como si por primera vez tu boca se entreabriera, y me basta cerrar los ojos para deshacerlo todo y recomenzar, hago nacer cada vez la boca que deseo, la boca que mi mano elige y te dibuja en la cara, una boca elegida entre todas, con soberana libertad elegida por mí para dibujarla con mi mano en tu cara, y que por un azar que no busco comprender coincide exactamente con tu boca que sonríe por debajo de la que mi mano te dibuja. Me miras, de cerca me miras, cada vez más de cerca y entonces jugamos al cíclope, nos miramos cada vez más de cerca y los ojos se agrandan, se acercan entre sí, se superponen y los cíclopes se miran, respirando confundidos, las bocas se encuentran y luchan tibiamente, mordiéndose con los labios, apoyando apenas la lengua en los dientes, jugando en sus recintos donde un aire pesado va y viene con perfume viejo y un silencio. Entonces mis manos buscan hundirse en tu pelo, acariciar lentamente la profundidad de tu pelo mientras nos besamos como si tuviéramos la boca llena de flores o de peces, de movimientos vivos, de fragancia oscura. Y si nos mordemos el dolor es dulce, y si nos ahogamos en un breve y terrible absorber simultáneo de aliento, esa instantánea muerte es bella. Y hay una sola saliva y un solo sabor a fruta madura, y yo te siento temblar contra mí como una luna en el agua.

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«Encargo»

No me des tregua, no me perdones nunca.
Hostígame en la sangre, que cada cosa cruel seas tú que
vuelves....
 
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